Steve Haldeman

Pour combien tu couches ?

Pour combien tu couches ?

Vous pouvez lire l’article, ou le découvrir en version audio avec le lecteur ci-dessous. Il est également disponible en vidéo sur ma chaîne YouTube (lien dans le menu), et prochainement sur toutes les plates-formes de Podcast.

Cet article s’appuie sur la vidéo YouTube de la chaîne CRU, dont j’ai déjà parlé, et qui s’intitule « Pour combien tu couches ? »


Je vous conseille de la regarder avant de lire cet article, le lien est en bas de page.Pour ceux qui voudront le faire par la suite, il s’agit des réactions de personnes à qui l’équipe de la chaîne CRU a posé cette question.
Au cours de la vidéo, qui dure un peu plus de cinq minutes, certains des interviewés s’interrogent, ce qui amène quelques précisions. On comprend qu’il s’agit d’envisager d’avoir des relations sexuelles avec un inconnu, donc sans savoir à l’avance de qui il s’agit, et de ne rien connaître de son apparence ou de sa personnalité. Il est également précisé qu’il s’agit de ne le faire qu’une seule fois, et que cela se ferait en absence de tout risque sanitaire, afin que l’éventualité d’attraper une MST ne vienne pas influencer les réponses.

Synthèse des réponses

Certains ne l’envisagent pas, et ils expliquent pourquoi en quelques mots.
Le fait que ce soit un inconnu rebute, et tomber sur quelqu’un dont la personnalité pourrait leur déplaire rebute encore plus. Une jeune femme cite la peur de se sentir sale après.
Parmi les interviewés, deux actrices porno ne le feraient pas non plus, alors que comme le dit l’une d’elles, ça peut paraître bizarre de prime abord. Sauf que comme elle le dit, tout ce qu’elle fait, elle a voulu le faire, et avec des gens qu’elle a choisis.
Certains envisagent leur orientation sexuelle, pour dire qu’ils ne transigeraient pas avec.
D’autres imaginent que quelle que soit la somme, l’absence d’envie pourrait impacter la faisabilité pratique, du fait de l’absence d’érection.

A contrario, pour une majorité des sondés, c’est envisageable. Le problème se situe plus au niveau du prix.
L’estimation de ce montant est très variable d’une personne à l’autre, et ne semble pas dépendre de l’apparence physique ni de l’âge de ceux qui y pensent. Il y a ceux qui le feraient gratuitement, pour rendre service, parce que l’éventualité les amuse, ou parce qu’ils y voient une opportunité d’accroître leur expérience.
Ceux qui avancent un chiffre le font pour tout un tas de raisons, et ça va de cinquante euros à quelques milliards.
Il y en a qui, manifestement à court d’argent, le feraient pour peu.
Le statut matrimonial des interrogés joue aussi sur les réponses. Mais même dans ce cas, au-delà d’une certaine somme, ils envisageraient tout de même de transiger avec leurs principes, soit en trompant leur moitié, soit en s’arrangeant avec elle.
Parmi les sondés, une femme estime qu’elle l’a souvent fait pour le plaisir de ses partenaires, sans en avoir eu envie, donc sans contrepartie. Alors pour elle, envisager une rémunération pour ça, ça introduirait au moins un intérêt, même si elle n’en parle pas comme quelque chose de plaisant à imaginer.
En tout cas, beaucoup sont capables de dire qu’au-delà d’une certaine somme, ils pourraient le faire. Pour autant, quand certains prononcent enfin le mot « prostitution », le ton n’est plus à la rigolade…

Le fait est que si j’aborde ce sujet aujourd’hui, c’est en introduction à un autre article que je consacrerai justement à ce thème : la prostitution. Et pour ce faire, je voudrais envisager une notion plus large, celle des relations vénales.

Qu’est-ce que la vénalité ?

Les différents dictionnaires que j’ai consultés en donnent des définitions à peu près identiques. La vénalité, c’est le caractère de ce qui se cède en échange d’argent, au mépris des valeurs morales. Une personne vénale est aussi décrite comme prête à se vendre par intérêt, et que l’on peut corrompre.

Dans le cadre de la question posée « Pour combien tu couches », ces définitions me posent un problème. Elles introduisent le fait qu’accepter une somme pour un service sexuel, cela se ferait forcément au mépris de la morale. Or je ne suis pas d’accord avec ça.
Accepter un prix pour faire croire à quelqu’un qu’on l’aime, ça c’est immoral. Il y a mensonge.
Mais accepter un prix pour donner du plaisir, du moment que c’est déconnecté des sentiments, je ne trouve pas ça immoral.
Pour appuyer mon point de vue, je vais faire comme si j’avais été un des sondés, pour répondre de façon approfondie à la question du jour, en envisageant des variantes à cette question.

Pour combien est-ce que je coucherais avec un inconnu ?

Je refuserais de coucher avec un inconnu, et je refuserais même de réfléchir à un montant.
Car je ne pourrais pas si c’était un homme. Je ne le voudrais pas. Je ne pourrais pas non plus si c’était une femme à l’hygiène négligée, parce que je n’en aurais pas envie. Comme certains interviewés le disent, il se pourrait que mon corps me trahisse, et que je n’en sois tout bonnement pas capable. Je refuserais donc, parce que je ne serais pas sûr de pouvoir remplir ma part du marché.

En revanche, si j’avais une idée de la personne que j’ai en face de moi, je crois que ce serait différent. Il suffirait que je sache si c’est quelqu’un que j’apprécie ou pas, sans avoir besoin de connaître son identité précise.

Je refuserais de coucher pour de l’argent avec une femme que j’apprécie. Ce serait l’assurance, pour moi, de moins l’apprécier ensuite. Parce qu’elle aurait estimé qu’elle pourrait m’acheter, pour obtenir des choses que je n’aurais pas voulu faire gratuitement pour elle. Elle se mettrait dans la position où elle croirait qu’elle peut me corrompre. Or elle aurait tort.

Il serait possible que j’accepte avec quelqu’un qui n’est rien pour moi. Je dirais que cela dépendrait du montant, et surtout de ce que j’envisagerais de faire de cette somme. Je vais l’expliquer dans le paragraphe suivant.

En revanche, je pense que je pourrais facilement coucher pour de l’argent avec une femme que je n’apprécie pas. Je pourrais le faire pour plusieurs raisons, et peu importe à quel point je serais riche ou pauvre :
– Je ne sacralise pas ma sexualité. Alors prendre de l’argent à une femme que je n’aime pas, alors que dans l’affaire cela ne me coûterait qu’un peu d’ennui, et que dans le meilleur des cas, j’y trouverais du plaisir physique, pourquoi me priver ?
– Je ne me sentirais pas sali, au contraire. J’aurais peut-être pitié d’elle, car je ne vois rien de glorieux à payer pour des relations sexuelles.
– Et surtout, je le ferais d’autant plus facilement que je pourrais imaginer de bonnes façons d’utiliser l’argent ainsi gagné. Si j’étais pauvre, je pourrais faire manger mes enfants à leur faim. Si j’avais des revenus limités, alors je pourrais faire plaisir à mes proches, ou je pourrais réaliser des projets. Et si j’étais plus riche, je pourrais faire quelques dons aux œuvres caritatives qui me tiennent à cœur. Bref, je serais ravi de transformer une ou deux heures de mon temps, et l’argent d’une femme qui me déplaît, pour de bonnes raisons, à réaliser des choses constructives et bénéfiques. Ce serait pour moi une façon très rentable de transformer en bien l’immoralité d’une personne dont je réprouve les actions.

Et vous ? Qu’auriez-vous répondu à cette question ?

 

Liens :

 

– Vidéo YouTube de CRU : https://www.youtube.com/watch?v=Zm1Ph34CRhk&t=2s

Notre site : https://stevehaldeman.com/

 

Notre histoire :La série « Maître et soumise, leur histoire » est un double roman BDSM, raconté pour l’un du point de vue du maître, et pour l’autre du point de vue de la soumise. Elle se compose de 4 tomes dont 2 sont déjà parus :

Ma soumise, mon amour, Tome 1 (septembre 2022)
– version e-book : https://www.amazon.fr/dp/B0BDMWCYR6/
– version papier : https://www.amazon.fr/dp/2494242002/

Mon Maître, mon amour, Tome 1 (juin 2023)
– version e-book : https://www.amazon.fr/dp/B0C9H2GYK9/
– version papier : https://www.amazon.fr/dp/2494243009/

Ma soumise, mon amour, T2 sortira en décembre 2023
Mon Maître, mon amour, T2 sortira en juin 2024.

 

Ils sont également disponibles en version papier et e-book, dans toutes les bonnes librairies (en ligne ou en magasin) avec des couvertures différentes, les originales ayant choqué la morale.

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