Steve Haldeman

Comment choisir le titre d’un roman ?

Comment choisir le titre d'un roman ?

Vous pouvez lire l’article, ou le découvrir en version audio avec le lecteur ci-dessous. Il est également disponible en vidéo sur ma chaîne YouTube (lien dans le menu), et prochainement sur toutes les plates-formes de Podcast.

Internet regorge de conseils à ce sujet. Dans les descriptions, je vais vous mettre un lien vers le site Librinova. Mais, vraiment, vous n’aurez aucun mal à trouver des conseils adaptés à votre cas, des façons d’aborder ce problème du titre, qui n’a rien d’évident. N’hésitez pas à consulter plusieurs sources. Les différents sites internet n’abordent pas les choses de la même façon, alors ne mettez pas tous vos œufs dans le même panier.

Pour ma part, je vais vous dire ce qu’il faut essayer de faire dans l’idéal, et j’agrémenterai mes propos d’exemples tirés de mon expérience, parce que c’est souvent plus efficace qu’un exposé théorique.

Les enjeux

Le titre d’un roman, c’est souvent la première information qui parvient à un potentiel lecteur. Et parfois, c’est avec cette seule information qu’il va décider s’il veut en savoir plus, ou non. Votre titre a donc intérêt à être percutant !

 

– Il est préférable qu’il soit original, mais pas forcément !


Si vous avez trouvé un titre qui vous plaît, testez-le ! Si, en faisant une recherche sur Amazon, vous tombez sur dix romans qui ont déjà le même titre, c’est qu’il serait peut-être judicieux d’être plus inventif. Sinon, il y a des chances qu’il ne sorte jamais du lot. Cela dit, si vous y tenez vraiment, prenez-le quand même ! Par exemple, Christelle Lebailly, à propos de qui j’ai déjà publié un article, a écrit un roman appelé L’expiation. Des romans avec un nom identique ou similaire, il y en a pas mal. Malgré tout, cela ne l’a pas empêchée d’en vendre.

 

– Il doit être significatif, mais pas forcément !


Si votre roman parle de voitures en long en large et en travers, vous avez peut-être intérêt à l’appeler « Les voitures ». Mais certains auteurs se sont fait une spécialité de titres énigmatiques, et ça ne les empêche pas d’être lus.
Il y a au rab de romans qui s’appellent Le théorème du trucmuche, et beaucoup se souviendront du roman de Muriel Barbery, L’élégance du hérisson. Franchement, est ce que ça vous éclaire sur l’histoire ? Et pourtant, ça se vend !
Pour découvrir plus de curiosités de ce type, je vous mets en description un lien vers un article de Babelio, intitulé « Titres énigmatiques ».

 

– Il doit contenir des mots clés, mais pas forcément !


Parmi les conseils qu’on trouve souvent, on retrouve celui des mots clés. Le référencement sur internet impose de plus en plus sa loi, et un titre qui contient des mots clés sera susceptible d’être plus visible. C’est un plus non négligeable.
Et pourtant, il y a d’énormes succès de librairie dont le titre n’avait rien d’évocateur. Sans autres informations que « Cinquante nuances de Grey », auriez-vous une idée du sujet du roman ?

 

– Il doit être facile à retenir et à prononcer, mais pas forcément !


Cela doit paraître évident de prime abord, si bien que je n’ai pas trouvé d’exemple de titre de roman imprononçable. Mais c’est fréquent pour les titres de films. Souvent, il s’agit de création étrangère, ou alors le titre est volontairement difficile à lire, les réalisateurs comptant probablement sur le fait que ça fera le buzz. Là encore, une recherche sur internet à « titre de film imprononçable » vous montrera sans difficulté de quoi je parle.

 

– Il doit être honnête. Et là, je dirai que si, il doit forcément être honnête !


Ne faites pas de fausses promesses à vos lecteurs. Donner à votre titre un ton qui n’est pas celui de votre roman est un mensonge qu’on ne vous pardonnera pas.
Si vous appelez votre roman Stars Wars, et que l’histoire narre la dispute ridicule que se livrent deux starlettes de télé-réalité, ça ne passera pas. Il y a bien assez de titres putaclics sur internet, alors je ne peux que vous inciter à ne pas vous fourvoyer. Vos romans suivants pourraient bien ne pas trouver de lecteurs, juste parce que vous les avez trompés avec le premier.

Nos choix

Maintenant que je vous ai donné quelques pistes, je peux vous dire comment j’ai choisi le titre de mon premier roman, en quoi je le trouve bien, mais aussi en quoi il n’est pas parfait.

Lorsque j’en ai commencé la rédaction, il n’était pas prévu que Rose en écrirait la version féminine. Et j’ai eu beaucoup de mal à trouver un titre qui me paraisse bien.
Après avoir beaucoup hésité, je l’ai appelé Dominant. Pour une histoire d’amour BDSM écrite à la première personne, et qui narrait la recherche de l’amour par Marc, un jeune homme dominant, ça me paraissait adapté. Mais pendant toutes les années où je l’ai appelé ainsi, je n’ai jamais été convaincu par ce choix. En particulier, je ne le trouvais pas original.
Je l’ai tout de même envoyé aux éditeurs sous ce nom, en 2011, en me disant que s’il retenait l’attention, il serait toujours temps d’en discuter.
Mais cette éventualité ne s’est pas présentée.
En 2020, quand Rose s’est décidée à écrire la version de Charline, il s’est avéré que mon roman allait devenir une partie d’une histoire plus aboutie, et que le titre Dominant ne convenait plus.
Il me paraissait évident que les deux titres de notre double roman devaient résonner l’un avec l’autre. Nous y avons réfléchi, et nous sommes mis d’accord sur Ma soumise, mon amour, et Mon Maître, mon amour.
Cela répondait au besoin de lier les deux dans l’esprit des lecteurs, de rendre la série plus visible, et puis cela décrivait mieux le fait que si c’était un roman BDSM, c’était avant tout une histoire d’amour.
Je ne trouve toujours pas que ce soit très original, du moins chaque titre pris indépendamment l’un de l’autre, mais j’en suis satisfait.

 

Tout ça pour vous dire qu’il y a peu de chance que vous réussissiez à trouver un titre qui soit à la fois original, significatif, plein de mots clés, facile à retenir et honnête. Mais ce qui compte, c’est qu’il vous plaise, et que vous puissiez en être fier face à vos lecteurs.

 

– L’article de Librinova : https://www.librinova.com/blog/a-la-recherche-du-titre-ideal-celui-qui-plait-a-lauteur-et-au-lecteur/
– L’article de Babelio : https://www.babelio.com/liste/1343/Titres-enigmatiques

 

Déjà paru dans la série Maître et soumise, leur histoire :

 

Ma soumise, mon amour, T1

version numérique : https://www.amazon.fr/dp/B0BDMWCYR6/

version papier : https://www.amazon.fr/dp/2494242002/

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