Cris et chuchotements

Quand on tape Cris et chuchotements dans google, le premier résultat qui sort fait référence à un film suédois d’Ingmar Bergman de 1972. Mais ce n’est pas ce dont je vais vous parler aujourd’hui.

Cris et chuchotements est, pour reprendre sa propre description, un lieu de référence du BDSM élégant et libertin à Paris.

C’est un endroit que j’ai visité une fois, et dont je me suis largement inspiré pour Ma soumise, mon amour. Plusieurs scènes du roman se passent dans ce lieu remarquable que je n’ai pas cité, mais dont j’ai laissé l’adresse telle quelle dans le livre. J’ai même repris le prénom du Maître des lieux, Pascal. Pourquoi changer une équipe qui gagne ?

La raison pour laquelle je vous en parle aujourd’hui, au-delà du fait que Marc y emmène Charline plusieurs fois, tient surtout à l’ambiance particulière que j’y ai trouvée.

Afin de vous en faire une idée, j’insère ici un extrait du Tome 1 de Ma soumise, mon amour, où j’expose ce que m’a inspiré cet endroit. Même si c’est romancé pour les besoins de l’histoire, c’est très proche de ce que j’ai vraiment ressenti.

C’est Marc, le personnage principal, qui narre la scène, tout le livre étant écrit à la première personne.

À l’entrée, le club me paraît assez glauque. Les images que j’en ai vues sur son site Internet le mettent en valeur, mais ce n’est ni plus ni moins que quelques caves voûtées. Elles se distribuent de façon chaotique autour d’une pièce plus grande dans laquelle se trouve un bar. Je m’étais imaginé un lieu plus cossu. En tout cas, quelque chose en rapport avec la haute opinion que je me fais de cette sexualité libérée. L’écrin, esthétiquement, n’est pas à la hauteur de mes attentes. Mais peu importe la forme après tout. D’autant que les caves, j’ai pu m’en apercevoir ces dernières années, sont des lieux prisés par la communauté BDSM.

Dans la pièce principale, il y a déjà des groupes qui discutent. Je n’avais pas d’avis préconçu sur les gens que j’allais rencontrer et j’ai eu bien raison. Toutes les classes sociales ont l’air représentées, ça se voit aux accoutrements. Tous n’ont pas pu se payer les artifices, parfois splendides, que je peux découvrir. Dans un coin, la seule chose qui distingue un couple du quotidien est le torse nu de monsieur. C’est un peu léger. D’autres sont plus équipés. Les femmes en particulier, revêtent parfois de belles parures, comme le pectoral de chaînettes argentées qui couvre la poitrine insolente d’une belle métisse. Il y a tous les âges aussi, des jeunes gens comme des personnes d’une maturité indéniable.

Après nous être assis sur un canapé, Chloé me fait remarquer que je ne suis guère à la mode. Force est de constater que le smoking n’est pas la tenue officielle. En effet, les quatre hommes présents portent tous des pantalons en cuir. L’un d’eux tapote, avec le manche d’un martinet, la cuisse nue de la jeune femme assise à sa droite. C’est pile à ça que je ne veux pas ressembler ! Malgré tout, l’ambiance me plaît. Je me sens même tout heureux d’être là !

Cet endroit est très présent dans mon roman. Aussi bien dans le tome 1 que dans le second, qui sortira fin 2023.

Je ne résiste pas à l’envie de vous en mettre un passage en avant-première, qui se passe également dans le club. Car cet établissement est, en quelque sorte, un personnage à part entière de mon roman.

Au bar, en attendant d’être servi, j’observe la faune qui a rempli la salle. Je retrouve aussitôt l’ambiance décomplexée qui m’a plu dès le premier jour. Il y a des déguisements particulièrement riches, à l’image d’un soumis harnaché de cuir, entièrement grimé en cochon, avec un masque en forme de groin. Il y a aussi une Shéhérazade pieds nus, en tenue de danseuse orientale, la poitrine uniquement couverte de deux pinces et de la chaîne qui les relie. Un biker passe devant moi, avec l’incontournable pantalon en cuir. Il est suivi par la femme qu’il tient en laisse, cagoulée et menottée dans le dos. Au fond de la pièce, j’aperçois une Catwoman, un jeune homme moulé dans une combinaison wetlook rose fluorescente, une infirmière sexy et une femme en tenue cosplay d’héroïne de dessin animé ou de jeux-vidéos, je ne sais pas. Un homme a profité de sa plastique avantageuse pour incarner un gladiateur, muni d’une épée courte en forme de phallus. Sur un pouf à côté de lui, une femme est saucissonnée dans un duvet.

Quand je reviens vers notre table, j’aperçois la palme d’or. Un homme d’un âge avancé est déguisé en… cafard sexy ? Après tout, tous les goûts sont dans la nature ! Et encore une fois, je trouve incroyablement rafraîchissant qu’on puisse tout se permettre ici !

Je viens de m’asseoir quand Pascal, le gérant du club, monte sur la petite estrade pour annoncer que Maître Jean va passer parmi nous pour organiser les festivités. Je me souviens que c’était déjà lui qui officiait lorsque j’ai vendu Charline.

Ce club est pour moi un véritable havre, un lieu où l’acceptation des autres, de leurs fantasmes, de leurs envies, de leurs plaisirs est favorisé. C’est un temple magnifique, une ode à la liberté, un de ces rares espaces où vous pourrez vous livrer sur vos envies secrètes, dont il serait difficile de parler ailleurs.

Si vous désirez y aller dans l’unique objectif de satisfaire votre libido, cet endroit n’est pas fait pour vous. En revanche, si vous êtes ouvert d’esprit et que vous avez de l’éducation, allez-y. Vous y serez bien accueillis, et vous vous y trouverez comme un poisson dans l’eau !

Site internet du club : https://cris-et-chuchotements.com/

Page statistique du site Univers-BDSM : https://univers-bdsm.info/references/statistiques/statistiques-bdsm

Mon livre : Ma soumise, mon amour, T1

version numérique : https://www.amazon.fr/dp/B0BDMWCYR6/

version papier : https://www.amazon.fr/dp/2494242002/