Steve Haldeman

Qui est Steve Haldeman ?

Biographie

Né en 1973 sur les bords de la Marne, Steve Haldeman découvre très vite le plaisir de la lecture. Cette passion, entretenue pas ses parents, dévore une part importante de son temps jusqu’à la trentaine. Ensuite, en parallèle de ses activités professionnelles, se développe l’envie d’écrire.

Très investi dans la protection de l’enfance et peu enclin à communiquer sur son apparence, il cultive une certaine discrétion. Néanmoins, pour répondre à ceux qui voudraient savoir à quoi il ressemble, il s’est amusé à générer cette image à partir de son portrait, grâce à ToonMe

Ce qu’il écrit

Son premier roman, Ma soumise, mon amour, est une histoire d’amour dans un cadre BDSM.

Publié en deux tomes, il raconte, à la première personne, l’histoire de Marc. Ce jeune homme se concentre sur son projet de vie et sa rencontre avec Charline, une jeune femme soumise. Débute une relation sans concession, dans laquelle chacun se perd. Plus le temps passe et plus leurs rapports deviennent compliqués, tous deux s’enfermant dans le rôle qu’ils se sont donnés. Les conséquences seront dramatiques.

Le deuxième tome narre la difficile remise en question du personnage principal, dépassé par ses pulsions.

En parallèle, est sorti Mon maître, mon amour, également en deux tomes, écrit par Rose Haldeman, son épouse. Ce roman raconte la même histoire, du point de vue de Charline. Il s’agit également d’une narration à la première personne, pour permettre au lecteur de vivre l’histoire dans la tête de l’héroïne, et d’en comprendre les ressorts psychologiques.

Le premier tome de Mon maître, mon amour est sorti en juin 2023, et sera suivi du second, courant 2024.

Steve Haldeman sortira également une saga de science-fiction ambitieuse en trois tomes, dont le troisième est en cours d’écriture.

La genèse de la série Maître et soumise, leur histoire

Du point de vue de Steve Haldeman

Lorsque je commence à écrire, ce que je veux raconter depuis toujours, c’est une saga de science fiction. Et parce que je n’ai pas d’expérience d’écrivain, et que ce genre littéraire me paraît plus exigeant que d’autres, je prends bien soin de ne pas débuter par ça…

Avant, pour m’assurer que j’aurai le talent nécessaire, je décide que mon premier livre sera une romance. Et pas n’importe laquelle ! Je me lance dans l’histoire prenante de deux amants aux prises avec leur attirance pour les relations de domination.

Le sujet n’est pas choisi à la légère. À 16 ans, dans la bibliothèque de mes parents, je suis tombé sur Histoire d’O. Dès les premières lignes, le trouble et des émotions puissantes sont au rendez-vous. Si l’excitation sexuelle que ce roman provoque n’y est pas pour rien, elle n’explique pas tout. Car il y a une humanité sincère dans ces pages. Pauline Réage, en rédigeant ce drame, relève le défi que lui a lancé Jean Paulhan, et ce faisant elle lui déclare sa flamme. Avec une honnêteté incroyable, elle décrit ses fantasmes en toute liberté, peut-être parce qu’elle ne sait pas encore qu’ils seront publiés.

Des livres de ce genre, j’en ai lu d’autres : Le lien (Vanessa Duriès), Dolorosa Soror (Florence Dugas), Le bel échange (Claudine Galea) et Entre ses mains (Marthe Blau) pour ne citer que ceux-là. Avec l’expérience, ces lectures m’ont amené à constater que leurs auteurs sont surtout des femmes. Et en cherchant d’autres œuvres du même type, je me suis aperçu à quel point les hommes sont absents de ce registre. En conséquence, le point de vue masculin n’est pas exprimé. Les auteures décrivent avec talent des attirances, des pulsions et des échauffements des sens parfois hors de contrôle, mais leurs personnages masculins sont souvent présentés comme des monstres d’égoïsme, sans recul.

Je décide donc de raconter l’histoire de Marc, un jeune homme dominant, et je choisis d’en faire la narration à la première personne, afin que lectrices et lecteurs puissent entrer dans son esprit.

Pendant des mois, alors que la rédaction avance, je soumets mes écrits à mon épouse pour recueillir son avis. Au cours de nos échanges, arrive une chose à laquelle je ne m’attendais pas…

Du point de vue de Rose Haldeman

Lorsque Steve me montre son travail pour la première fois, il n’a écrit que quelques dizaines de pages. À la fin de la lecture, je ne suis pas emballée. Il a choisi un sujet qui n’est pas consensuel, et il a opté pour des descriptions réalistes qui me paraissent crues.

Mes critiques ne l’arrêtent pas, au contraire. Il tient compte de mes remarques, et parce qu’il est motivé et tenace, je l’aide à améliorer ses personnages et son style. Alors que sa rédaction avance et gagne en qualité, je découvre une histoire plus profonde que le début pouvait le laisser présager.

Évidemment, durant les deux années pendant lesquelles il rédige son histoire d’amour, nous en discutons beaucoup. Pendant ces échanges, je reconnais que le point de vue masculin que Steve expose sur les relations de domination et sur le BDSM est intéressant, original, et comme il le dit, assez rare dans la littérature. Mais le fait de vivre l’histoire dans la tête de Marc a une conséquence négative. Cela donne peu de substance au personnage de Charline, et même si on devine ce qui l’anime, elle paraît mièvre, alors que ce n’est pas ainsi que Steve l’a imaginée.

Alors que je le lui fais remarquer, il acquiesce sans mal, et me dit qu’il y a une solution toute trouvée pour résoudre ce problème. Il suffit d’écrire la même histoire du point de vue de Charline !

Il a dit ça comme ça, sans y croire… Pourtant, depuis toute jeune j’écris des textes courts et j’aime ça. Par ailleurs, j’ai très envie de m’approprier le personnage de Charline pour le mettre en valeur.

Je commence alors son roman en pensant que de cette manière les lecteurs pourront vraiment comprendre comment se passe leur rencontre, et à quel point Marc et Charline la vivent différemment.