Steve Haldeman

Introduction à cette catégorie d'articles. Comment j'ai été publié, et comment vous pourriez l'être aussi !

Vous pouvez lire l’article, ou le découvrir en version audio avec le lecteur ci-dessous. Il est également disponible en vidéo sur ma chaîne YouTube (lien dans le menu), et prochainement sur toutes les plates-formes de Podcast.

Lorsque j’ai voulu publier mon premier roman, je me suis naturellement tourné vers les maisons d’édition traditionnelles. Nous étions en 2011 et je n’avais pas entendu parler des solutions d’auto-édition. Et puis surtout, je voulais passer par un éditeur à compte d’éditeur. Pour moi, c’était avant tout un challenge. On lit partout que les éditeurs traditionnels reçoivent des dizaines de manuscrits par jour, qu’ils en publient seulement 1% et que la plupart du temps il ne s’agit pas d’auteurs inconnus. Alors j’avais envie de relever le défi !

 

J’ai donc soigneusement sélectionné les maisons dont la ligne éditoriale correspondait à mon ouvrage. En particulier, j’ai envoyé mon manuscrit aux Editions Blanche, qui avaient édité Vanessa Duriès, l’auteur du Lien, un livre que j’avais apprécié (Je ferai un article à son sujet).

Etre choisi par cette maison, cela aurait été pour moi comme une consécration !

 

J’ai envoyé une dizaine d’exemplaires de mon roman, en respectant scrupuleusement les exigences des divers éditeurs, et j’ai attendu. Pas longtemps en fait. Quelques mois plus tard, j’avais toutes les réponses, toutes négatives. Mais dans le tas, il y avait une lettre personnalisée des fameuses Éditions Blanche.

Curieux mais sans trop y croire, je les ai appelées pour en savoir plus.

 

J’ai eu Monsieur Franck Spengler, que je connaissais déjà de nom. C’est un personnage apparemment incontournable de l’édition érotique. Compte tenu de ce que l’on disait des éditeurs, de leur charge de travail et de leurs exigences réelles ou supposées, je m’attendais à avoir un homme pressé au téléphone. Pourtant il m’a dit plusieurs choses intéressantes :

– D’abord, mon manuscrit avait été lu entièrement. Cela m’a positivement étonné. Je savais déjà que les éditeurs peuvent écarter facilement certains des livres qu’on leur soumet, et j’avais peur que la qualité de mes premiers écrits ne soit pas suffisante pour retenir l’attention.

– Ensuite, il m’a encouragé, m’affirmant que mon histoire avait sa place dans les rayons d’une librairie.

– Et surtout, il m’a dit qu’il ne le prendrait pas, parce que son sujet ne correspondait pas aux attentes des lecteurs à ce moment-là. Il n’était pas sûr d’en vendre assez pour que ce soit rentable, mais que les modes changeaient vite. Il m’a incité à garder mon livre sous le coude, comme un bon vin dont le moment finirait par venir.

 

Ce que j’ai déduit de cette conversation, c’était que le succès d’un livre était avant tout une question de mode et de marketing !

Cet argument ne m’a pas choqué, j’ai été moi-même entrepreneur. Mais cette évidence m’avait temporairement échappé, car j’étais pris dans le processus de création littéraire, qui n’est pas forcément compatible. Je ne sais pas comment cela se passe pour les autres écrivains, mais personnellement, je n’ai pas la sensation d’écrire. J’ai plus l’impression de donner vie à des personnages, je m’identifie à eux, j’y mets beaucoup de moi-même et en fin de compte, j’y pense 24h/24. C’est un engagement profond, qui n’est pas propice au recul nécessaire pour la suite de l’aventure.

Car on a beau apprécier ce que l’on fait, à un moment ou à un autre, il faut vendre. Peu importe l’attachement que l’on a pour nos histoires et nos personnages, il arrive un moment où il faut considérer son livre comme un produit à vendre. Sinon, personne ne le lira !

 

Des années plus tard, après avoir écrit le roman de science fiction qui me tenait à coeur, s’est de nouveau posée la question de la publication. Nous étions dorénavant en 2020, et le paysage de l’édition en France avait considérablement changé.

Dans les articles de cette catégorie, je vais vous parler de ceux qui m’ont inspiré et qui m’ont aidé à construire ma démarche d’auto-éditeur.

 

Mon livre : Ma soumise, mon amour, T1

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